Pédagogie interactive et créative avec l’ENT Savoirs Numériques 59 62

Publié le 16 février 2016 par - Modifié le 11 février 2021 à 16H37

Edith Maes est enseignante en histoire géographie depuis plusieurs années au collège Jules Verne de Neuville en Ferrain. Ayant fait ses premiers pas dans le numérique avec le minitel, elle a accueilli l’outil ENT « Savoirs numériques 59-62 » avec beaucoup d’entrain et utilise aujourd’hui plusieurs fonctionnalités à but pédagogique pour donner à ses cours le plus d’interactivité possible.


Monotonie et ennui ne font pas partie du vocabulaire de cette enseignante engagée avec laquelle chacun de nous aurait envie de retourner à l’école !

« J’apprécie beaucoup le cahier de textes de l’ENT « Savoirs numériques 59-62 » car il me permet de traiter la séance de cours différemment » ; « et c’est pour moi maintenant, difficile de m’en passer ».

L’objectif du cours du jour était de travailler sur le verbe habiter, centré sur l’habitant. « Ce sont aussi les programmes d’histoire-géographie en 6ème qui nécessitent de parler sur l’espace vécu et de ne pas voir la ville comme extérieure à elle-même mais d’aller dans les différents quartiers et de découvrir la notion d’habitants et d’habiter ».

Aller au-delà de « l’heure de cours » grâce à l’ENT : un vrai enjeu pour Edith Maes

Edith Maes compte véritablement trois moments forts autour d’un cours.
En amont, elle demande à ses élèves un travail de préparation « afin qu’ils acquièrent déjà quelques connaissances sur le thème choisi » ; une forme de classe inversée en quelque sorte.
Pour cela, elle met en place plusieurs exercices qu’elle dépose sur le cahier de textes numérique, que les élèves devront réaliser à la maison.

Par exemple, sur le thème du cours du jour « habiter les villes », elle a proposé à ses élèves d’étudier la ville de Sao Paulo. "Avant le cours, les élèves ont eu à compléter, grâce à l’outil formulaire de l’ENT, trois mots qui leur venaient à l’esprit lorsqu’on cite cette ville."

A partir des résultats (Brésil, Football, Plage, etc), l’enseignante a créé un nuage de mots qu’elle va ensuite commenter pendant le cours avec les élèves. 

Elle a également mis à leur disposition un questionnaire que les élèves devaient lui renvoyer avant le cours via la messagerie de l’ENT.

Pour le compléter, elle a intégré sur le cahier de textes un « Voki », une ressource audio sous forme d’avatar qui va donner des indications toutes simples sur la ville de Sao Paulo.

Enfin, l’enseignante a intégré une carte dynamique de la ville de Sao Paulo sur le blog de la classe, afin d’aider les élèves à situer la ville.
Ces ressources, faciles d’accès, vont permettre aux élèves de répondre plus facilement au questionnaire, sans aller chercher des ressources sur internet, ce qui n’est pas simple pour des élèves de 6ème.

« Avec le Voki, on gagne du temps car je ne vais pas revenir sur ces notions simples pendant le cours et cette forme de personnage plaît davantage qu’un texte à lire », souligne Edith Maes.
« Je pense qu’ils n’ont pas besoin d’aide pour acquérir des connaissances sur le nombre d’habitants de la ville par exemple et je pourrais ainsi les aider en classe sur des notions plus complexes », ajoute t-elle.
 

Des élèves actifs avant le cours mais aussi en classe !

Edith Maes leur propose aujourd’hui de poursuivre leur réflexion sur la ville de Sao Paulo en se plongeant dans la peau d’un reporter par la réalisation d’une vidéo avec l’outil Photo Story disponible sur les ordinateurs en salle pupitre (informatique).

Elle a déposé des documents et des images sous un format compressé sur l’espace de la classe de 6ème 2 sur l’ENT dans lequel les élèves peuvent aller piocher pour réaliser le travail. A la fin du cours, ils enverront leur production (audio et écrite) réalisée par groupe de deux ou trois, à leur enseignante via la messagerie de l’ENT.

Un travail numérique créatif qui sollicite plusieurs compétences.

Edith Maes évalue les élèves et leur progrès par rapport aux productions qu’ils lui envoient.
« Même si il n’y a pas de note, car la note n’est plus aussi fondamentale dans l’évaluation, ils ont travaillé beaucoup de compétences : sélectionner des informations, s’exprimer, raconter et inventer une histoire », précise t-elle en rappelant que ces compétences répondent aux exigences des programmes de la discipline.

Cette enseignante, convaincue par le numérique, ne se repose pas sur ses acquis ; elle tente toujours de trouver des nouveaux supports, visuels, auditifs ou même tactiles (zoomer sur une carte, par exemple) « de telle manière que toutes les formes de mémorisation soient mobilisées ».

C’est important de varier les supports pour les élèves qui, aujourd’hui, se lassent très vite d’un même outil, conclut-elle.